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Comment as-tu vécu la pandémie et le confinement , professionnellement parlant ?

Pour maintenir mon atelier et ses emplois , j ’ ai tout d ’ abord proposé des réductions à ma clientèle fidèle , c ’ était pendant cette période , l ’ un des rares moyens de continuer une activité commerciale . Parallèlement , j ’ ai consacré une partie de l ’ atelier à la création bénévole de masques de protection agréés par la fédération de textile . Ils ont été distribués dans plusieurs hôpitaux et pour certaines actions de la société civile .

En 2020 , on découvre hoowa , une marque de vêtements pour homme . Parle-nous de ta réflexion derrière cette ligne .

Les hommes s ’ intéressent de plus en plus à la mode en Tunisie , mais sont assez frustrés tant l ’ offre est pauvre . Ils ont généralement le choix entre le classique et le street wear . Il était nécessaire de leur proposer une ligne vraiment travaillée , des créations qui sortent de l ’ ordinaire , plutôt « Urban chic » avec toujours une touche artisanale et traditionnelle : la calligraphie arabe , les symboles amazighs …

Que penses-tu du secteur de la mode en Tunisie ? Il est réellement en pleine évolution . Côté stylisme , j ’ ai été bluffé par les derniers travaux des élèves d ’ ESMOD , je fais partie du jury depuis plusieurs années . D ’ ailleurs de nombreux anciens élèves ont été très remarqués et font de belles carrières en Tunisie comme à l ’ international . Côté créateurs généralement autodidactes , beaucoup de talents également .

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E NUMÉRO # 66